UPDATE : Lorsque j’ai rédigé cet article pour la première fois, en 2014, on utilisait bien peu l’expression « cocooning ». Avoir envie de rester à la maison au lieu de sortir, c’était encore considéré comme plutôt négatif, d’où l’expression « matante ». C’est fou comme j’ai l’impression que ça a changé! Ou alors, c’est moi qui vieillis, mes amis aussi. Et mes vendredis soirs à regarder des séries en rafale ne semblent plus aussi bizarres pour les autres, depuis qu’on a atteint la trentaine… Bref, cette réflexion m’a donné envie de remettre l’article au goût du jour, presque cinq ans plus tard.
On s’entend, le temps où l’on sortait deux fois par semaine au Café Campus est (très) loin derrière moi. Avec les copines, c’est à peine si on s’organise une grosse sortie par saison. Ça a été remplacé par des soupers à la maison ou des soirées films de filles en jogging. Habituellement, je suis tout de même plutôt emballée à la perspective de sortir. Je me prépare en écoutant du p’tit happy pop, je tente de maitriser mon eyeliner, j’enfile ma petite robe noire et je brave le froid en bas de nylon à pois.
Sauf que, généralement, mon enthousiasme se gâte après une heure ou deux environ.
Je trouve la musique trop forte et on fait du small talk avec des gens qu’on ne reverra jamais. Et là, je pense à mon chien. À mon sofa. À mon pyjama zéro sexy en polar. À ma camomille. Et je rêve d’une soirée lecture ou Netflix, collée contre mon caniche-saucisse, prête à éteindre la lumière à 23h gros max.
J’assume.

(Image Let’s stay home, via Shutterstock)
Au mois de janvier 2014, j’ai décidé que si j’avais une bonne résolution à prendre, ce serait celle d’assumer à 200% mon côté matante. Une bonne résolution qui s’est avérée absolument parfaite pour moi, puisqu’elle a mené au changement de thématique pour Elle M, maintenant plus concentré autour du mieux-être. Et puis, ça a apporté de petits changements qui, je le réalise maintenant, se sont perpétués année après année. Des petits changements dont je ne pourrais plus me passer.
1) Prendre soin de moi
J’ai appris à multiplier les soirées cocooning, les bains chauds, les masques hydratants pour le visage et le temps passé à me reposer. Je trouve tellement important de renouveler mon énergie et de laisser mon corps (et mon mental) prendre une pause!
Jadis (!) j’entretenais un côté très « workaholic ». Je pouvais travailler matin, midi, soir, nuit, fin de semaine. Sans m’accorder de répit.
Aujourd’hui, c’est presque le contraire! Et je m’en porte beaucoup mieux.
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2) Du temps de qualité avec les gens que j’aime
On a souvent le réflexe de se dire « Hey, on va aller prendre un drink pour jaser! ». Mais sérieusement, je me demande s’il s’agit réellement de ma définition du « temps de qualité ». Je trouve beaucoup plus agréable d’échanger et de faire le point devant un chocolat chaud ou un repas maison. Dans un petit café, à la limite. Ou en marchant sur le Mont-Royal. C’est plus inspirant et on est portés à parler des VRAIES choses!
Points bonis si on arrive à laisser notre téléphone au fond de notre sac. Ça, je dois y travailler…
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3) Moins d’alcool
On s’entend, ma consommation d’alcool n’est vraiment pas problématique – et ne l’a jamais été. Je bois peu, mais dès que je prend une seule bière ou une seule coupe de vin, je réalise que mon énergie change rapidement. On parle d’une seule consommation, là! Et pourtant, le lendemain je suis moins positive, plus fatiguée, moins motivée. Je déteste ça! Alors je dis « GO » aux drinks virgin, aux smoothies et au Perrier. Assumer mon côté matante m’a assurément libérée de la pression sociale de « prendre un verre » si je n’en ai pas envie.
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4) Plus de lecture
L’acceptation de ma « matanteness » (non, ne recherchez pas ce mot dans le dictionnaire) aura eu un grand impact sur ma vie professionnelle, puisqu’elle m’aura permise de renouer avec une passion : la lecture. J’ai retrouvé ma bibliothèque, qui prenait la poussière parce que je passais trop d’heures à niaiser sur internet. Et aujourd’hui? J’ai une chaîne youtube dédiée à la lecture, je poursuis un bacc en littérature et j’ai publié deux romans. C’est fou, quand on y pense!
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5) Apprendre à dire non
Ah! Ça c’est tout un défi, personnel autant que professionnel. Ce n’est pas facile d’arriver à dire non à un contrat, une sortie, une invitation… sans se sentir coupable. Je n’avais plus envie de m’obliger à accepter des projets faisant baisser mon énergie d’une façon très négative, alors je me suis pratiquée à dire non. Aux petites tâches et aux grosses sorties. J’ai appris à me questionner, à me demander ce dont j’ai vraiment envie… et à apprivoiser mon FOMO (Fear Of Missing Out). Dire non fait partie intégrante de la slowlife à laquelle j’aspire…
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Finalement, je pense pouvoir affirmer que ma bonne résolution de l’année 2014 n’aura été que positive pour moi. Et surtout, je suis heureuse de constater que je l’aurai tenue jusqu’au bout!
Vous considérez-vous comme « matante »?
Aimeriez-vous assumer encore plus ce côté de votre personnalité?

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